AG du 26 mars 2015

Paruda

AG du 26 mars 2015

Présents : André Antibi, Olivier Bohner, Kerstin Bystricky, Thierry Canzoneri, Serge Cohen, François Couderc, Isabelle Dixon, Anne-Marie Grimoud, Jean-Bapstiste Hiriart-Urruty, Christel Lutz, Vaddheay Ong-Meang, Gwénaël Rapenne, Nicolas Renon, Joseph Saint-Pierre, Jean-Pierre Souchard, Adam Walters.

1) Actualité des conseils et commissions

Sentiment général de désorganisation, à tous les niveaux. Défaut chronique de pilotage.

Conseil Scientifique (Kerstin BYSTRICKY)
Problème de précipitation dans la mise en œuvre de l’arrêté du 13 février 2015 (!) concernant les concours programmés en… avril. Le calendrier est extrêmement serré et engendre une situation difficile, à la fois pour les candidats (si finalement le poste est pourvu par mutation en procédure anticipée, sur dossier) et pour les laboratoires, qui ont suscité des candidatures intérieures et extérieures sans savoir, à l’époque, que la priorité aux mutations serait effective dès cette session de concours.
Les demandes liées à la mutation pour rapprochement de conjoints ou liées au handicap seront examinées en CAc-formation restreinte le 2 avril (puis passeront devant le CA). Malgré le bien-fondé de la mesure, et à cause de cette précipitation, KB préconise de ne pourvoir aucun poste de cette façon cette année et d’appliquer cette nouvelle procédure pour les concours 2016.
Question en suspens : est-ce qu’un dossier refusé à la mutation peut poursuivre le concours et prétendre être auditionné, selon la procédure classique ? Oui, tout dossier refusé en phase 1 est traité avec les autres par les comités de sélection (question posée par G. Rapenne au CAc formation restreinte du 26 mars).

Conseil d’Administration (Vaddheay ONG-MEANG)
– Au dernier bureau du CA a été abordée la demande d’ouverture d’une option dans un diplôme (IUT Info-Com)… alors que toute l’offre de formation est actuellement en renégociation, à la baisse (-15% à la FSI), sur des critères de soutenabilité et de faisabilité des enseignements ! C’est bien le signe de l’absence d’une vision globale, puisque les deux aspects sont incohérents.
– Le réferentiel des tâches est un outil intéressant mais très hétérogène d’une composante à l’autre. VOM milite pour prévoir une évaluation/confrontation entre composantes, dans un premier temps pour jauger les disparités.
– Groupes d’avancement : cafouillage en ce qui concerne le remplissage d’une annexe par les candidats. Du coup l’annexe en question est parvenue très tardivement aux candidats, certains l’ont complétée et jointe à leur dossier mais pas tous.

Conseil d’Administration de la FSI (Serge COHEN)
La FSI vient (finalement, après 4 ans d’existence) de se saisir de la question de la répartition des budgets de ses départements. Jusque là, le budget de la FSI était constitué de la juxtaposition des budgets des précédentes UFR qui la composent. Une vraie réflexion a été menée par un groupe de travail, et a abouti à la proposition d’une clé de répartition qui se voulait rationnelle et structurante. Elle prenait notamment en compte le nombre d’heures de TP ou TD, la spécificité de TP de terrain etc. En janvier elle a été présentée aux directeurs de départements, qui ont estimé qu’elle ne convenait pas. Il est par exemple apparu que le nombre d’inscriptions pédagogiques n’était pas un paramètre directement pertinent… Le mode de calcul a été modulé en fonction du retour des directeurs de départements, mais au prix de la perte de rationalité, c’est paradoxal !. Cette nouvelle clé de répartition devrait amener les départements à identifier (i) le nombre minimum d’IP pour qu’ils fonctionnent bien et (ii) leur budget minimum de fonctionnement (l’incompressible). Mais qu’est-ce qui est incompressible ? Il y a de grandes disparités entre départements, et ce qui est considéré incompressible est hautement politique ! Ici aussi, on manque cruellement de lignes directrices.

CFVU (Gwénaël RAPENNE)
– Suivi de carrière des enseignants-chercheurs : l’ouverture du site web dédié vient d’être repoussée d’un mois (la deadline initiale était autour du 25 avril). On est dans l’attente d’un accord entre la CPU et le CNU. Un suivi de carrières par vagues (comme au CNRS) est préconisé, et Toulouse ferait partie de la première vague.
– Projets initiatives étudiantes : aucun suivi des dossiers, aucune évaluation a posteriori. La CFVU a demandé que les argumentations soient plus approfondies depuis 3 ans, mais cela n’a jamais évolué. Certaines associations communautaristes demandent régulièrement des financements pour des activités sociales qui ne rentrent pas dans le cadre de ce fonds.
– Gratifications de stages : c’est le 4ème changement des règles (décret ou loi) en 6 ans. La gratification est obligatoire si le stage fait plus de 44 jours ouvrés soit 308 h de travail (7h/jour) (pour un temps plein, mais ces chiffres sont à moduler en fonction de la quotité de travail : ce seuil s’élève par exemple à 88 jours ouvrés si le stage est effectué à mi-temps). La question se pose pour les étudiants qui sont déjà rémunérés par ailleurs (Normaliens, Master Mundus, étudiants Erasmus, étudiants faisant du tutorat, etc) : la loi française impose qu’ils soient gratifiés en plus. En cette année de transition, le montant de la gratification va dépendre de la date de la signature de la convention (4 montants différents en moins d’un an). On trouvera ici le détail des montants horaires de gratification.
– Un modèle de convention de stage est fourni en annexe du dernier décret sur les stages. Les conventions d’accueil utilisées jusque-là à l’UPS n’étaient pas légales et ne doivent plus être utilisées.

2) Intervention de Jean-Baptiste Hiriart-Urruty (JBHU) sur un rapport du think tank Terra Nova.
Terra Nova a publié en décembre 2014 un rapport intitulé « La sélection à l’université : un engagement de réussite ». Derrière un titre un peu provocateur, on trouve en fait une analyse fine et argumentée de l’état des lieux des universités françaises, pleine de bon sens, puis deux recommandations principales :
– déplacer la sélection (actuelle) de l’entrée en M2 vers l’entrée en M1
– « réguler » les entrées en L1.
JBHU émet le vœu qu’on puisse un jour « effectuer des réglages dans la machine universitaire pour améliorer son rendement (au sens mécanique du terme) ». Pour ne pas que ce rapport rejoigne l’immense « cimetière des rapports » (car les politiques achètent la paix universitaire par l’octroi de crédits ou de postes), JBHU nous en recommande vivement la lecture et propose qu’éventuellement UdA invite l’un de ses auteurs à venir en débattre à l’UPS.

Document : La sélection à l’université : un engagement de réussite

Document : Neuf idées pour redonner confiance aux universités et aux universitaires

3) Intervention d’André Antibi sur l’évaluation des connaissances
André Antibi nous fait part de ses réflexions et de son expérience concernant la difficulté d’évaluer les élèves. Pour éliminer la « constante macabre », qui est une vraie question de société en France, il préconise une évaluation par contrat de confiance : une bonne part de l’évaluation se fait alors sur quelques sujets précis, choisis par l’enseignant parmi une liste de sujets définis à l’avance et communiqués à l’élève. Ce type d’évaluation permet de jauger l’aptitude d’un élève à restituer (avec nécessité de la compréhension du sujet). Dans cette optique, le travail est nécessairement récompensé. Environ 50.000 profs en France ont déjà testé ce système, et l’approuvent.
François Couderc fait remarquer que ce système est mieux adapté aux étudiants de L qu’aux étudiants de M, desquels on peut attendre davantage de connaissances transverses et de recul sur leur domaine.
Isabelle Dixon fait remarquer que le contrôle continu en L est extrêmement chronophage pour les enseignants, alors que ce système d’évaluation semble mieux se prêter aux contrôles terminaux. D’autre part la question de l’absentéisme est très preignante à l’université. A. Antibi préconise de faire l’appel, même en cours.
Pour en savoir plus, André Antibi a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet, notamment :
– La constante macabre, éditions Math’adore-Nathan, 2003
– Pour en finir avec la constante macabre, éditions Math’Adore-Nathan, 2007
– 50 paradoxes dans l’enseignement, éditions Math’adore-Nathan 2011
– Pour des élèves heureux en travaillant, éditions Math’Adore-Nathan, 2014
Ceux qui souhaitent s’en procurer peuvent contacter André (andre.antibi@gmail.com).
André Antibi nous signale aussi le site du Mouvement Contre La Constante Macabre

4) Questions et remarques diverses

– (Kerstin Bystricky) Discussions au niveau de la COMUE sur de prochaines rénovations (hors plan campus) prévues à l’UPS : très peu d’infos => VOM interrogera Bertrand Monthubert à ce sujet.

– (Gwénaël Rapenne) Question sur les prochaines échéances électorales (pôles, FSI, conseils centraux, conseils de la COMUE) : Serge Cohen va relancer la consultation des adhérents UdA pour susciter des candidatures et des bonnes volontés. VOM insiste sur le fait qu’il faut s’y prendre au plus vite.

– (Christel Lutz) Apparition d’une capacité d’accueil sur le site Admission Post-Bac, mais celle-ci serait à moduler en fonction du nombre d’inscrits (?!).

– (André Antibi) Impression générale de gâchis dans cette université mais la mise en place de correspondants bâtiments, au cours de la précédente mandature, est un exemple d’un « petit truc qui fonctionne ». Il encourage UdA à poursuivre la réflexion, notamment sur le sujet des conditions matérielles d’enseignement.

– (Serge Cohen) L’assemblée générale ordinaire qui renouvelle le CA d’UdA aura lieu dans la semaine du 22 juin.