Rédigé par Anne-Catherine Prats et les élu(e) UdA
Informations générales :
– Nomination de David Malec (laboratoire Laplace, enseignant-chercheur en génie électrique), chargé de mission sciences en soutien à Alexis Valentin pour les « sciences dures », en complément de la mission de Matthieu Arlat (en charge de la biologie et de l’agronomie). Ceci est fait en vue de l’évaluation HCERES, pour l’écriture de la stratégie de la recherche et la réflexion sur de nouveaux postes.
– Campagne de postes. Il y a cette année une campagne de postes (après deux ans de gel). Le volume est calculé en fonction des possibilités de chaque composante (chacune devra contribuer). La CR devra classer en priorité 50 demi-emplois pour se placer dans la pluriannualité. Puis la CFVU classera 50 demi-supports formation.
Si les priorités sont pour un IR (ou un agent non enseignant-chercheur) cela utilisera deux demi-supports.
Question du responsable pôle MST2I: les pôles proposent une liste EC et BIATTS. Il faut mettre en adéquation la formation et la recherche. Pour cela, il faudrait réintroduire un pilotage central et mettre en adéquation le nombre de postes avec les masses salariales des composantes.
Un conseiller est satisfait qu’on ait une vue d’ensemble à Paul Sabatier. Il demande quels sont les indicateurs.
– Rapport de Cédric Villani sur l’Intelligence Artificielle (IA). Un appel d’offres est imminent pour créer 4 ou 5 centres nationaux dans le domaine de l’IA. A Toulouse trois directeurs de structures ont été mandatés par la Comue pour coordonner une réponse à ce projet : le LAAS, l’IMT et l’IRIT. Beaucoup de structures souhaitent participer. Est-ce que ce sera un projet à but appliqué (Toulouse transports) ou est-ce que cela restera ouvert et plus généraliste ?
Réponse : on ne sait pas car l’appel d’offres n’est pas encore sorti. Ce qui est sûr c’est que si chacun part de son côté on n’obtiendra pas grand-chose. Philippe Raimbault a donc missionné les trois directeurs de labos pour coordonner cela.
Point 1 : Approbation des comptes-rendus du 20 mars et 13 février
VOTE : Approuvé à l’Unanimité
Point 2 : présence en Commission recherche.
Il s’avère, à mi-parcours, que certains membres élus ne sont jamais venus depuis le début de leur mandat et ne se sont pas fait représenter. AV propose de leur écrire pour leur demander de démissionner le cas échéant pour laisser la place aux suivants sur leur liste
Tout le monde semble d’accord.
Sylvie Roques : Le CAc de la COMUE veut faire la même chose et demander la démission après trois absences non représentées.
Pas de vote.
Point 3 : désignation d’un représentant des usagers au conseil du SCUIO
Un seul candidat : Paul Mascaraque, étudiant en L2 de chimie.
Ce candidat n’est pas membre de la CR. Cela ne pose pas de problème sauf que la CR ne le connaît pas. Nous allons lui demander de se présenter à la future CR.
Il faut noter qu’il y a déjà une représentante de la CR au SCUIO (AC Prats).
Point 4 : discussion sur la signature unique
Concernant la signature des articles, la CR avait précédemment voté la perte de la mention UPS pour essayer de convaincre le jury de la réalité de l’UT.
On n’avait pas fixé de date pour l’application de cette signature unique. Vu la situation actuelle du projet d’UT, on continue de ne pas appliquer cette décision. UT2J avait mis cette signature unique en application. L’INP l’avait votée mais pas mise en application. L’INSA n’avait pas voté.
Il est proposé d’ajourner la décision.
Un conseiller demande qu’on donne clairement la consigne de signature. Le widget du site de la Comue donnant cette consigne existe toujours mais n’est encore pas public.
Un conseiller fait remarquer qu’on ne devrait pas mettre UT1 si on ne fait pas figurer UPS.
AV répond que si tous les membres de la COMUE doivent être enlevés de la signature alors le CNRS ne devrait pas être mentionné car fait partie de la COMUE.
La représentante du CNRS rappelle que le CNRS et l’Inserm sont des organismes nationaux.
La représentante Inserm dit que l’Inserm demande de faire figurer à la fois l’Inserm et l’UPS dans les signatures.
VOTE pour que la mention UPS réapparaisse dans les signatures : adopté (1 abstention).
Point 5 : Modification des spécialités de doctorat de l’ED MITT
Il s’agit d’une simplification qui ne pose pas de problème.
VOTE : adopté à l’unanimité
Point 6 : présentation de Jean-François Mazoin (campagne de postes, stratégie)
point reporté.
Point 7 : Accord de bidiplomation avec l’INRS à Montréal.
Présenté par Laurent Liard, LAPLACE (en remplacement de Philippe Teulet).
L’objectif est un renforcement entre la recherche et la formation. Le gain d’une bidiplomation par rapport à une co-tutelle est au niveau des financements et des durées de séjour.
Le Master prévoit 180 heures au Québec versus 1100 h en France.
Il faudra l’appuyer ensuite par des contrats doctoraux.
Seuls des diplômes de niveau Master seront délivrés. Les étudiants doivent valider leurs crédits par des stages en laboratoires de recherche.
Concernant les frais d’inscription, ils paieront l’inscription à l’université où ils passent l’année.
Cela concerne 8 étudiants de Master donc 4-5 doctorants par année.
Proposition d’approuver la bidiplomation :
VOTE : adopté à l’unanimité
Point 8 : Présentation d’un projet d’usage éthique des données pour l’UT3 par Jean-Michel Loubès
JML a récemment fondé une startup : MAATHICS
L’objectif de la startup est de vérifier l’usage loyal des algorithmes à partir d’échantillons d’apprentissage. Actuellement on extrapole des décisions en calant un algorithme sur des données et cela induit souvent des biais.
Par exemple, pour le recrutement de personnels : des variables sont fournies à l’algorithme qui propose de convoquer ou non les candidats en fonction de ces variables. Si l’échantillon d’apprentissage contient un biais (cas d’une entrepris qui ne recrute pas de femmes par exemple), cela généralise une règle en justifiant une discrimination.
Il faut prendre des mesures pour prévenir la discrimination de groupes.
Il y a nécessité de détecter la non-loyauté des algorithmes et l’équité des bases d’apprentissage.
La détection de ces biais peut avoir un impact majeur dans la politique RH. D’un point de vue juridique la discrimination qu’on obtient à cause de ces biais d’apprentissage peut constituer un délit.
Une variable Y peut être prédite à partir de données X de loi P. Pour éviter la discrimination, Pôle Emploi pour l’instant ne veut pas utiliser ces variables. Cependant l’usage a reconstruit des variables en fonction de l’endroit où les gens habitent (utilisation du code postal) pour les propositions de formation. Il s’agit de variables cachées qui sont à l’origine d’un biais de discrimination.
MAATHICS a pour objectif de donner un label qui garantira l’équité du système de prédiction.
Un test statistique a été mis au point pour quantifier le niveau de discrimination.
Ensuite on peut « réparer » les données en utilisant la théorie du transport optimal (Villani).
Il s’agit de créer un label positif qui va impacter le comportement.
La startup a été créée pour proposer ce label de non-discrimination. Elle compte quatre personnes. JML aurait aimé que cela vienne d’une structure plus importante. Il est sélectionné pour le concours national des startups.
Il y a un site web : Fdu Label : http://fdu-label.com/
JML manifeste son souhait de labelliser les données de l’UPS. Il a déjà commencé à travailler avec Pôle Emploi (formations) et Thalès. Le projet est porté par la SATT. Des early-users et partenariats sont recherchés.
Il y a aussi possibilité non seulement de détecter les biais mais de corriger les données : il s’agit d’un choix politique.
Plusieurs conseillers trouvent ce projet passionnant.
Une conseillère demande quel est l’intérêt pour les entreprises de vouloir avoir le label.
Réponse : le risque du pénal. Le biais d’apprentissage met l’entreprise dans l’illégalité pour discrimination, à son insu.
JML fait remarquer que ce label n’empêchera jamais toutes les discriminations mais empêchera la discrimination de groupe.
Il permettra de contrecarrer le danger de vouloir mettre en place un modèle mathématique pour justifier les usages (fait par les comportementalistes).
MAATHICS n’a aucun concurrent en Europe. Aux USA une société est financée par Facebook pour un tel projet.
Il faudrait pouvoir garantir l’indépendance de ce label et aussi éviter que des juristes ne fassent leur propre label (sans avoir les compétences).
Concrètement, TTT finance 300 000€ pour embaucher des ingénieurs.
AV demande quelle est la question posée à la CR ?
JML demande si l’UPS serait intéressée par ce label pour un ou plusieurs indicateurs (formation, recrutement). Si l’UPS est labellisée, et est satisfaite de ce label, elle pourrait recommander MAATHICS.
AV mentionne qu’il faut d’abord se décider sur le principe, on détaillera plus tard le champ d’application.
JML sort pendant le vote.
Question posée : La CR souhaite-t-elle proposer à l’UPS de mandater MAATHICS pour l’application à un certain nombre de champs.
VOTE : OUI à l’unanimité.