Résumé de la Commission Recherche du 18 septembre 2018

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Résumé de la Commission Recherche du 18 septembre 2018

Rédigé par Anne-Catherine Prats, avec Sylvie Roques, Oxana Koundouzova et Véréna Poinsot (élues UdA).

Informations générales :

– Résultats des IHU : un seul est retenu (J.-A. Sahel, Institut de la Vision, Paris) avec un financement complet. Trois autres projets sont labellisés avec un financement moindre (5M€ chaque), localisés à Villejuif (Gustave Roussy) en oncologie, Paris pour la leucémie et Lille (Froghel) sur le diabète. Toulouse n’a rien obtenu. Comment rebondir? Il y a des pistes au niveau de l’Inserm, de la Région et de l’OMS. D’ailleurs, le gérontopole toulousain est le seul à être labellisé par l’OMS en Europe.
Un problème est aussi d’avoir été informés de cet échec par FR3 et France Info (y compris pour le porteur de projet).

– HCERES : le dépôt des dossiers dans le logiciel ministériel « Pélican » est programmé pour le 7 septembre 2019 pour les entités de recherche (laboratoires – soit 43 UMR, 4 UPR, 5 EA, et les fédérations avec personnel affecté,) et pour le 21 septembre 2019 pour les établissements. Une date limite interne est proposée au 22 février 2019 pour la préparation administrative.
Il faudra aussi faire un travail prévisionnel avec les écoles doctorales.
L’UPS centralisera le dépôt de l’ensemble des dossiers (dont les UPR, en accord avec le CNRS et l’Inserm).
Il faudra identifier et analyser les dossiers à questionnement en amont, bien avant le 7 septembre (par exemple les restructurations).
Un pré-projet sera demandé aux directeurs de laboratoire la 1ère quinzaine de juin. La CR nommera des rapporteurs pour les projets.
Une attention spéciale sera portée sur les équipes émergentes, car celles-ci ne seront pas a priori reconduites pour 5 années supplémentaires avec un statut émergent.

Présidence de l’Inserm : on est en attente de la nomination du-de la nouveau directeur-trice. Il y a une femme parmi les quatre candidat(e)s.

Nombre de mandats d’un directeur de laboratoire : l’UPS adoptera la position du CNRS, c’est-à-dire deux mandats consécutifs maximum (indépendamment de la durée de chaque mandat). L’Inserm n’a pour l’instant pas adopté la règle des deux mandats.

Il y aura environ 60 structures à évaluer. Les indicateurs sont à discuter. Il n’y a pas d’accord à ce sujet pour l’instant. Deux paramètres seront en tout cas à prendre en compte
– Les projets ANR acceptés
– Le devenir des docteurs
Il est fait remarquer que le mieux est de suivre les paramètres de l’HCERES. Il demande d’ailleurs si les composantes ont transmis (comme demandé) les indicateurs utilisés pour la campagne de postes.

Remarque est également faite qu’il faut faire le point sur les classements internationaux. Ce point a été fait pour le secteur biologie. Conclusion : il faut rétablir les signatures correctes car l’UPS n’apparaît pas toujours dans les articles des structures dont elle est co-tutelle.
Certains laboratoires signent par exemple IUCT (Institut Universitaire du Cancer de Toulouse), Toulouse, France, sans faire mention de l’UPS.

Un conseiller exprime qu’il a failli démissionner car il trouve qu’à Toulouse on amène les projets à leur perte à cause du manque de gouvernance. Il trouve que la CR est un peu une chambre d’enregistrement sans compteur. Sur le site toulousain chacun est bon individuellement, mais collectivement nous sommes impuissants. La question de la gouvernance se pose dans le contexte des échecs, la gouvernance ne jouant pas un rôle fédérateur. Il s’inquiète notamment d’un nouvel échec sur le projet I3A. A. Valentin (Vice-Président Recherche) répond qu’effectivement pour le projet 3IA il y a eu un problème « d’égos surdimensionnés ». Au sujet de la CR il admet qu’on n’a pas pu vraiment faire une politique scientifique parce qu’on a surtout dû gérer la baisse de budget. Il reconnaît qu’on est une CR « raboteuse » sans grande ambition mais il revient aussi sur le souhait de certains de faire capoter le projet. Le bilan n’est pas glorieux.

Pour l’évaluation interne pré HCERES, nous discutons du critère du nombre de contrats (industriels) dans l’évaluation des laboratoires : faut-il pénaliser ou encenser ?
Il est fait remarquer que cela n’a rien à voir avec une sanction. Il faut évaluer s’il y a beaucoup de contrats ce qui peut expliquer qu’il y ait moins de publications et plutôt d’autres produits (brevets, logiciels, licences,…)
Une autre remarque est faite : les contrats industriels n’empêchent pas de publier.
Par ailleurs, qu’en est-il de la SATT de Toulouse ? (Société d’accélération du transfert de technologie). Peut-on avoir un bilan et une explication quant au contrat liant l’université à TTT (Toulouse Tech Transfer) ?

AV répond qu’on demandera au responsable de la SATT de venir faire le point. On devrait confier à la SATT tous les contrats industriels.

Autre point de discussion : la concertation avec les autres tutelles.
AV mentionne que le CNRS (via son PDG Antoine Petit) nous laisse le champ libre lorsqu’il y a des forces universitaires en présence. Le CNRS travaillera avec les IDEX, les E-sites et les gros centres (comme Toulouse) mais ne souhaite pas être le pilote de ce qui se fait sur tel ou tel site.
Concernant l’Inserm presque toutes les CSS sont représentées sur le site.

La question est posée de la limite du nombre de tutelles pour une UMR. Qu’en est-il ?
AV répond qu’Antoine Petit a redit qu’il considère qu’il faut une à deux tutelles nationales et une à deux tutelles locales maximum. Là où il y a le plus gros investissement, on peut en accepter plus. On va vers une diminution du nombre de tutelles. Les autres seront partenaires. Reste à convaincre les Ecoles et certains EPIC.
Mais dans ce cas se pose la question des conséquences d’un désengagement du CNRS sur les laboratoires. L’OMP par exemple est une structure avec 5 tutelles. Cependant il n’y a pas plus de 1/3 des laboratoires avec plus de deux tutelles.

Point 1 : Approbation des comptes-rendus des 19 juin et 3 juillet 2018
CR du 19 juin : approuvé à l’unanimité
CR 3 juillet : approuvé avec 1 abstention

Point 2 : Contrats doctoraux affectés aux ATP : présentation du bilan de 4 doctorants (3ème année de thèse).

  • Laura Guerrier CLESCO (J. Pariente).
    Le sujet porte sur la neuroinflammation et le rôle de la protéine Tau dans la maladie d’Alzheimer. La maladie affecte les cellules microgliales. L’inflammation tend à diminuer au cours de la maladie alors qu’elle a un rôle protecteur au début de la maladie.
    Une étude clinique est programmée avec un traitement anti-inflammatoire. 40 patients sont inclus mais il y a eu des retards pour l’obtention des accords, notamment pour l’import du médicament. Néanmoins la doctorante a un article en premier auteur et des communications à des congrès ; l’essai clinique devra probablement être pris en main par d’autres personnes, la fin de sa thèse étant proche.
  • Maeva Dupont IPBS (O. Neyrolles)
    Le projet porte sur la synergie tuberculose / VIH. Le VIH réactive une tuberculose latente. La thèse se focalise sur les macrophages qui sont une cible commune aux deux pathogènes. Il y a une augmentation de la réplication du VIH en milieu tuberculeux, avec un rôle de l’interféron. Dans les monocytes la voix de signalisation est modifiée en présence de tuberculose. Les manipulations se font en laboratoire de confinement L3 pour les infections.
  • Yolla German CPTP (L. Dupré)
    Le projet porte sur la synapse immunologique dans l’immunodéficience primaire.Ce projet fait appel à des techniques de transduction avec les vecteurs antiviraux pour faire une extinction génique avec une librairie des ARN. Des gènes intéressants ont été sélectionnés pour la suite de l’étude : FMN1 et DIAPH1. Cette thèse ne sera sûrement pas finie en trois ans.
  • Nicolas Vigneron (INRA)
    Le projet porte sur la symbiose plante-microorganisme, plus précisément la symbiose mycorhizienne. Cette symbiose est conservée dans l’évolution. Notamment chez les plantes à fleurs, le volume de sol exploré par les racines est limité. Le réseau mycorhizien permet d’aller plus loin et fournit des nutriments à la plante. Le champignon ne peut pas vivre sans la plante. Les gènes symbiotiques nommés RAM2 sont requis pour la production de lipides et sont très conservés au long de l’évolution végétale.

Point 3 : présentation par Eric Crubézy du Laboratoire International Associé Amadeus
Il s’agit d’une association avec l’Université de Copenhague (Eske Willerslev). Ce laboratoire est co-dirigé par Ludovic Orlando et se focalise sur l’étude de l’ADN ancien, un domaine qui a explosé depuis 2012 avec les nouvelles techniques de séquençage.
Il y a cinq laboratoires majeurs dans le monde dans ce domaine, avec chacun sa spécificité.
Orlando s’est spécialisé sur le génome du cheval dès ses débuts à Copenhague. Depuis son arrivée en France il a déjà publié 47 articles dont 3 dans Science.
Il a fait des découvertes majeures sur les gènes liés à la domestication des chevaux ou l’adaptation au froid (qui seraient les mêmes gènes que chez le mammouth).
Il étudie aussi les gènes qui ont permis aux populations de résister à la peste dans le passé.

Ce LIA permet beaucoup d’échanges d’étudiants. Il y a des co-tutelles. Il s’agit aussi de faire le poids face aux moyens débloqués dans ce domaine par Harvard. La participation du CNRS consiste à fournir une structure administrative pour régler les problèmes de propriété intellectuelle. Il y a une complémentarité naturelle entre les deux laboratoires. Ce sont de gros groupes qui se mettent en place dans ce domaine. Cela ne peut se concevoir que dans la complémentarité et l’absence de compétition. Le problème est soulevé que L. Orlando apparaît à Copenhague sur les réseaux sociaux, et non pas à l’UPS. Fait-il vraiment sa recherche à Toulouse ? Réponse est faite qu’il est DR CNRS et qu’il est venu avec 12 postdocs.
AV propose de faire une recommandation pour que L. Orlando ajoute sa domiciliation à l’UPS y compris sur les réseaux sociaux (c’est déjà le cas dans ses articles).

Vote : adopté à l’unanimité.

Point hors ordre du jour :
Discussion sur les décharges pour les enseignants-chercheurs (EC) ayant un ERC.
L’objectif est d’inciter les EC à postuler pour obtenir des financements européens ERC en leur accordant une décharge d’enseignement.
A noter : cette année il n’y a aucun dépôt de starting grant en mathématiques.

La proposition concrète est d’accorder 1/3 de décharge d’enseignement aux EC qui souhaitent déposer un ERC. Ce sera non cumulable avec la décharge des nouveaux entrants.
Il faudra s’assurer aussi que ces personnes ne déclarent pas des heures supplémentaires (HCC).
Cette décharge sera accordée sans aucune condition de qualité de dossier. Il suffira d’aller jusqu’au dépôt.

Vote pour l’autorisation de rajouter ce point à l’ordre du jour : approuvé à l’unanimité
Vote pour l’autorisation de décharge : Approuvé avec 1 abstention

Point 4 : Règlement intérieur du LRSV
Il est de la compétence de la CR de voter sur les règlements intérieurs des laboratoires. Un texte sera proposé aux EPST pour qu’il y ait un modèle unique.

Le règlement intérieur du LRSV est approuvé à l’unanimité.

Point 5 : Campagne d’emploi 2019
Les classements des pôles avaient déjà été passés en revue au début de l’été.
Remarque : le pôle ACTIHS n’a pas envoyé de représentant.
Le pôle MST2I affecte les 6 premiers postes de son classement à la FSI. Il y a 4 affectations en mathématiques car le domaine avait été sinistré par le gel des postes.
Le classement s’inscrit dans la pluriannualité (c’est-à-dire qu’on gardera un effet mémoire pour les années suivantes).

Le pôle SDM met en priorité deux postes en physique, l’un à l’IUT et un à la FSI, ce dernier étant prévu pour une promotion à l’IRSAMC (en 28,29,30). Il y a aussi une demande de promotion en physique dans le pôle UPEE.
AV mentionne qu’il ne souhaite pas financer deux promotions en physique cette année.

Nous discutons sur les critères: est-ce qu’on renforce là où on est bon ou faut-il apporter un soutien là où on est moins bon ? AV trouve que c’est la visibilité et le rayonnement international qui sont les critères. C’est ce que demandent les tutelles.
Il est fait remarquer qu’il faudrait être plus explicite au départ, demander des pourcentages de postes d’excellence et des pourcentages de postes lié à la pression HDR (c’est-à-dire des promotions).

Concernant le poste en écologie fonctionnelle demandé par le pôle UPEE, il faudrait élargir la demande à tous les laboratoires de ce domaine.

Autre problème soulevé : un poste au CRCA est demandé pour une promotion à la FSI, mais il y a aussi un poste en pharmacie dans le même domaine.
Il est rappelé qu’on est censé classer uniquement le profil recherche.

Pour le pôle F2SMH il y a deux postes prioritaires demandés pour le laboratoire CRESCO. Le problème est de plus qu’il y a un risque que le poste de profil « management » parte rapidement sur UT1 après avoir été créé.
On fait remarquer que cela fait en plus beaucoup de postes pour le CRESCO.
AV propose de basculer le poste « management » vers le LGCO, ce qui permet de diversifier les points de chute des EC et de garder de manière plus sûre le poste sur l’UPS. AV affirme défendre les SHS mais ne souhaite pas mettre trois postes dans un même labo.

Il est alors question du LAIRDIL (laboratoire inter-universitaire de recherche en didactique des langues). Le problème est qu’en langues on a besoin de beaucoup d’heures d’enseignement et les collègues n’ont pas le temps de faire de la recherche. Il faudrait plutôt des PRAG.

La demande de l’IUT de Tarbes est présentée : la liste a fondu depuis la dernière réunion : 3 postes seulement sont demandés.
Le problème est qu’il y a un poste qui était précédemment à la FSI qui est maintenant affecté à l’IUT de Tarbes, mais que ce poste n’a pas été classé par les comités.

Devant la complexité de cette analyse un conseiller suggère que, vu le calendrier trop serré, on ne peut que faire confiance au travail des composantes et des comités de pôles, mais qu’il faut prévoir un calendrier pour l’an prochain dès la prochaine CR.

AV précise qu’un conseiller avait fait une proposition concrète et que le travail sur le calendrier se ferait rapidement.

Pour la FSI, il est mentionné le problème d’adéquation recherche-enseignement, ce n’est pas facile à régler.

En pharmacie, un poste en chimie analytique est demandé, mais sans avis du comité de pôle, il y a un déficit de concertation. Aucun croisement non plus avec les autres comités du site.

Il est relevé par un conseiller que le second profil de pharmacie allait lui aussi dans un laboratoire déjà pourvu et semble en plus avoir un profil dit « à moustache ». Il note aussi que les IUT semblent propriétaires de leur support.
AV confirme que les IUT sont autonomes dans leur gestion.

Finalement, la proposition d’AV est la suivante:
Adopter les classements demandés par les composantes sauf pour trois postes :
– Modifier la demande de la F2SMH avec une affectation au LGCO plutôt qu’au CRESCO.
– S’abstenir cette année pour le poste à l’IUT Tarbes, car il n’est pas passé par le comité, pour inciter à la concertation.
– Descendre le poste d’aérologie (46.1 pôle SDM) classé en A2 par la FSI dans le groupe d’en-dessous car il y a une disproportion entre les comités SDM et UPEE, et remonter en A2 le poste PR 45.3 de UPEE (pour le LEGOS).

On peut remarquer que le poste de pharmacie sans passage par son pôle de rattachement n’est pas déclassé.

Le représentant de la FSI mentionne qu’il n’y a pas de raison objective d’avoir classé plus bas le poste UPEE par rapport au poste SDM, c’est simplement le résultat du vote (11 votes contre 8).

Avant le vote il est encore demandé pourquoi on a maintenant deux postes au LGCO.
La réponse de la FSI est que le poste en gestion que cette composante affecte prioritairement au LGCO n’a pas de relation avec le sport (donc il est très différent du poste de la F2SMH). Il est prioritaire parce qu’il y a un gros déficit d’enseignement mais on ne pouvait pas mettre encore un deuxième PRAG dans cette discipline.

AV nous demande de voter sur la proposition ci-dessus même s’il n’y a plus le quorum car il est 13h30 et de nombreux conseillers sont partis.
Un vote consultatif est quand même fait, qui indique que les conseillers auraient adopté la proposition à une courte majorité si on avait eu le quorum. Pour : 7, contre : 5.